Jeunesse : les bibliothécaires du Rhône vous recommandent le roman "l'anguille" de Valentine Goby.
« Camille l’anguille !!! » C’est ce que scandent les élèves pour encourager Camille, plongeant dans la piscine, rapide comme… une anguille !
Cet enthousiasme est le premier depuis qu’elle est arrivée dans ce nouveau collège. Camille est née sans bras et les élèves l’observent comme une chose étrange, à chaque fois qu’elle se met à écrire et manger avec ses pieds, ouvrir son manteau ou jouer au ping-pong avec sa bouche. Camille clame qu’elle n’est pas handicapée, mais explique qu’elle ne sent différente. Ses bras ne lui manquent pas puisqu’elle n’en a jamais eu. Halis, lui qu’on moque à cause de son poids, se demande qui est le plus handicapé des deux. Il est sidéré et séduit devant l’aplomb de Camille, qui de surcroît est fan du même manga que lui et vénère aussi les tartines de beurre saupoudrées de cacao.
Pour L’anguille, Valentine Goby s’est inspiré de son propre roman pour adultes « Murène » pour aborder le sujet du handicap avec le public collégien.
C’est quoi être handicapé ? Est-ce qu’être noir, femme ou gros, c’est un handicap ? Pourquoi personne n’ose se moquer de Camille, alors que d’autres collégiens sont harcelés pour leurs différences ? Quelle prise en compte des différences de chaque enfant dans notre société ? Ce roman interroge la norme, la prise en compte du handicap et des différences, sans misérabilisme, tout en nous plongeant dans la vie si mouvementée du collège. - Audrey B.
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