Chanson douce de Leila Slimani a été lu par le Comité de lecture de la bibliothèque de Mornant et aux Lectures Partagées de la bibliothèque de Taluyers.
Résumé : Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame...
Avis du comité : Roman très bien construit, la tension est installée dès la première page car l’on connait immédiatement le drame qui vient de se produire. L’histoire nous ramène ensuite en arrière, chronologiquement jusqu’à cet instant fatal. C’est une lecture déstabilisante, un livre dérangeant : pourquoi ce geste ? Ce roman laisse un sentiment d’inachevé car aucune piste n’est approfondie, mais seulement suggérée. Derrière ce récit apparait une analyse sociale des rapports "patrons-employés", une peinture juste de la mère tiraillée entre ses enfants et sa carrière, la fêlure et l’immense souffrance de cette nounou qui vit dans des conditions matérielles et affectives très difficiles. Très bon roman, mais très dur : âme sensible s’abstenir...
"Le premier chapitre nous dévoile tout de suite la fin du roman : le meurtre de deux jeunes enfants dont Louise est la nounou. Au fil des chapitres on découvre les personnalités des parents, des enfants et surtout la vie de Louise.
Passage au crible de notre époque avec la complexité d’allier vie de famille, réussite professionnelle, éducation des enfants et surtout écoute des autres. Il nous questionne sur la place affective que l’on donne ou pas à la nounou de nos enfants. Et surtout, Leila Slimani à travers son roman, permet d’exprimer les sentiments de celle-ci.
Description acérée des rapports entre les différentes classes sociales. Bon roman, bien écrit, tout en finesse, intéressant.
P.S : prendre le temps de lire les passages de Kipling et Dostoievski (page 12) choisis par l’auteure avant de commencer le roman. Ils préparent à la compréhension de l’ouvrage me semble- t’il."
Anne S. , lectures partagées de Taluyers