Quel plaisir de retrouver les personnages de ce commissariat peu banal (vous avez déjà vu un commissariat où un chat dort sur la photocopieuse ?) :le commissaire Adamsberg, toujours un peu dans la lune, flegmatique, mais avec une sensibilité hors du commun (comme dit F.V. « c’est un homme qui ne ferme pas les portes de son inconscient, il n’est pas verrouillé, il ne s’interdit rien. »), le commandant Danglard, un vrai puits de sciences, papa poule avec ses cinq enfants, souvent irrité par les remarques décousues d’Adamsberg, le gros collègue Bourlin, qui ne brille pas de finesse, et l’armoire à glace, Mlle Retancourt, qui va encore une fois sauver ses collègues par son intervention rapide.
L’histoire commence fort : deux « suicides » entre Paris et la vallée de Chevreuse, qui apparemment n’ont aucun lien, sauf un signe mystérieux qui évoque une guillotine. On s’en doute, ces suicides sont en fait des meurtres. Les deux victimes faisaient partie d’une association, à première vu innocente, qui organise des soirées costumées où on rejoue les procès de la Révolution française avec un Robespierre plus vrai que nature. La révolte gronde, les cadavres pleuvent.
Peu à peu on découvre des relations très ambigües entre les différents adhérents. Une piste nous ramène à un voyage en Islande d’un groupe de touristes, qui a eu lieu dix ans auparavant et qui s’est mal passé. Adamsberg le pressent : c’est là que se trouve la clé de l’énigme et, contre l’avis de tous, il s’embarque pour l’Islande. Cette escapade nous permet de nous familiariser avec les Islandais, goûter leur cuisine, boire leur « brennevin » (eau de vie à base de pommes de terre, aromatisé au carvi), subir le froid et la brume, et vivre avec eux les anciennes traditions, où trolls et autres génies ont toujours leur place.
Le tandem Adamsberg et Danglard marche à merveille dans cette course contre le temps pour démasquer le redoutable tueur.
